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Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et Organisation mondiale de la Santé (OMS), 7 mars 2022
Déclaration
Alors que nous entrons dans la troisième année de la pandémie, le SARS-CoV-2, le virus qui cause la COVID-19, se propage entre personnes de façon intense à l’échelle mondiale. De nombreux facteurs sont à l’origine de la transmission. L’un d’eux est l’apparition de variants préoccupants hautement transmissibles, le dernier en date étant Omicron. Le virus continue d’évoluer et le risque d’apparition de variants est élevé.
Bien que la pandémie de COVID-19 soit provoquée par la transmission interhumaine, on sait que le virus SARS-CoV-2 infecte également des espèces animales. D’après les connaissances actuelles, la faune sauvage ne joue pas un rôle important dans la propagation du SARS-CoV-2 chez l’être humain, mais sa propagation dans les populations animales peut affecter la santé de celles-ci et faciliter l’apparition de nouveaux variants du virus.
On a observé jusqu’à présent qu’outre des animaux domestiques, des animaux sauvages en liberté, en captivité ou d’élevage tels que les grands félins, les visons, les furets, les cerfs de Virginie d’Amérique du Nord et les grands singes étaient infectés par le SARS-CoV-2. Pour le moment, il a été démontré que les visons d’élevage et les hamsters de compagnie étaient capables de transmettre le SARS-CoV-2 aux êtres humains, et un cas possible de transmission entre le cerf de Virginie et un être humain est actuellement examiné.
L’introduction du SARS-CoV-2 parmi la faune sauvage pourrait provoquer la formation de réservoirs animaux. Par exemple, il a été rapporté qu’environ un tiers des cerfs de Virginie sauvages aux États-Unis d’Amérique avaient été infectés par le SARS-CoV-2, initialement à la suite de plusieurs cas de transmission de l’homme au cerf. Les lignées du SARS-CoV-2 détectées chez le cerf de Virginie ont également circulé dans des populations humaines vivant à proximité. On a constaté que les cerfs de Virginie excrétaient le virus et se le transmettaient entre eux.
La FAO, l’OIE et l’OMS appellent tous les pays à prendre des mesures pour réduire le risque de transmission du SARS-CoV-2 entre les êtres humains et les animaux sauvages dans le but de réduire le risque d’apparition de variants et de protéger à la fois l’homme et la faune sauvage. Nous exhortons les autorités à adopter des réglementations en ce sens et à diffuser les recommandations précédemment publiées par la FAO, l’OIE et l’OMS : 1) aux personnes qui travaillent en contact étroit avec des animaux sauvages ou qui les manipulent, notamment les chasseurs et les bouchers ; 2) au grand public. (...)
Publié le 08/03/2022
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