Le filin Fil d’information en santé environnementale

En 2018, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classait les fumées de soudage en tant que « cancérogène pour l’Homme » (groupe 1) sur la base de preuves suffisantes chez l’Homme pour les cancers du poumon et de preuve limitées pour le cancer du rein. Des études postérieures permettent aujourd’hui de conclure à des preuves suffisantes pour le cancer du larynx et à des preuves limitées pour les cancers de la cavité buccale et naso-sinusiens. Suite à une expertise collective, l'Anses émet des recommandations. Dans la mesure où il n’est pas possible d’imputer un risque de cancer à un type de procédé de soudage en particulier, l’Agence recommande d’inscrire l’ensemble des travaux exposant aux fumées de soudage ou aux fumées métalliques de procédés connexes à la liste des substances, mélanges ou procédés cancérogènes au sens du code du travail. our prévenir ces risques de cancer. Elle souligne l’importance de la sensibilisation et de la protection des professionnels exposés de façon directe ou indirecte aux fumées cancérogènes. De façon plus globale, au-delà des cancers broncho-pulmonaires et du larynx, elle recommande d’acquérir davantage de données sur les différents risques de cancers pouvant être associés à ces procédés de soudage et pour lesquels les preuves sont aujourd’hui limitées ou non concluantes. Enfin, au-delà de l’exposition aux fumées émises, l’Agence rappelle que les travaux de soudage émettent également des radiations UV classées « cancérogènes pour l’Homme » (groupe 1) par le CIRC qui sont à prendre en compte dans la protection des travailleurs exposés.

Avis de l’Anses Rapport d’expertise collective, 2022-02

Publié le 15/04/2022

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