L’Anses déconseille d’inclure la vitamine D3 dans la liste des substances à afficher comme perturbateur endocrinien (PE) sur les produits alimentaires, dans le cadre de l’application de la loi AGEC.
A la différence d’autres vitamines, la vitamine D se comporte comme une hormone. A ce titre, elle agit sur le système endocrinien. En cas d’apport trop élevé, l’équilibre endocrinien est perturbé ce qui provoque des effets néfastes pour la santé. L’Anses rappelle d’ailleurs que des effets graves ont déjà été observés chez l’être humain à l’occasion de surdosages en vitamine D. La loi anti-gaspillage et économie circulaire, dite loi AGEC, prévoit d’informer le consommateur de la présence dans un produit de toute substance considérée comme PE. C’est ainsi que le cholécalciferol a été identifiée comme un perturbateur endocrinien (PE) lors de son évaluation par l’Agence européenne des produits chimiques dans le cadre du règlement biocides UE n°528/2012. L’Anses souligne cependant que les doses de cholécalciferol utilisées dans les produits biocides pour éliminer les rongeurs sont très supérieures aux doses en vitamine D apportées par l’alimentation courante, y compris les aliments enrichis en vitamine D. A l’issue de son expertise, l’Agence estime que l’identification du cholécalciférol comme PE sur les étiquettes (ou autres dispositions d'information équivalentes) des produits alimentaires contribuerait à donner une perception erronée du risque et pourrait détourner certaines personnes de la consommation d’aliments contenant de la vitamine D.
Publié le 28/10/2022