Le filin Fil d’information en santé environnementale

Un quart des Françaises sont fumeuses quand elles apprennent leur grossesse. Si la moitié d’entre elles cessent de fumer, la quasi-totalité de l’autre moitié se contentent de réduire leur consommation, croyant, à tort, réduire ainsi les risques. Cette situation s’est même aggravée en 5 ans bien que deux tiers de ces femmes déclarent que le médecin ou la sage-femme qui les a suivies les a informées des conséquences éventuelles du tabac sur leur grossesse et sur l'enfant. Par conséquent, l'Académie nationale de médecine recommande dans cet avis :

1. La prise en charge de la mesure systématique du CO expiré pour mieux motiver et aider à l’arrêt les femmes fumeuses (tabac, cannabis) pendant la grossesse et l’allaitement.

2. La création d’une cotation ou d’un forfait ou d’un complément qui, accompagnant la réalisation de la mesure du CO expiré chez toute femme enceinte, serait la validation et la valorisation d'une pratique efficace et évaluée. Son montant relèverait des relations entre les professionnels de santé et l’Assurance maladie. Au maximum, 1,7 million de tests seraient réalisés annuellement.

3. Évaluer régulièrement le développement (nombre d'actes) et l’efficacité (pourcentage d'arrêts du tabac) de l’application de ces recommandations sur le tabagisme maternel.

Gérard DUBOIS, Jean-Paul TILLEMENT, Dominique BERTRAND (rapporteurs), au nom du groupe de travail du Comité Économie de la Santé Assurance Maladie (CESAM), Académie nationale de médecine, 11 mars 2025, 5 p.

Publié le 19/03/2025

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